Institut Gustave Courbet

Association des amis de Courbet et du Musée

Ming face à Courbet

Ming face à Courbet

Résumé

Pour célébrer le Bicentenaire de la naissance de Gustave Courbet, il fallait nécessairement, après avoir rappelé tout ce que l’art doit à la liberté esthétique que le peintre a su imposer en son temps, montrer combien il reste une référence pour les artistes d’aujourd’hui. Et c’est Yan Pei-Ming, peintre contemporain et internationalement reconnu, qui se confrontera à une dizaine d’œuvres majeures du maître d’Ornans. C’est d’ailleurs dans l’atelier de Courbet à Ornans – actuellement en cours de restauration – que Yan Pei-Ming réalisera à partir du mois de mars 2019 les toiles qui viendront relever le défi d’un face-à-face. L’exposition Yan Pei-Ming face à Courbet s’attachera à traduire les multiples connivences artistiques entre ces deux peintres à quelque six générations d’écart. Né à Shangaï en 1960, Yan Pei-Ming arrive en France en 1980 et suit l’enseignement de l’École des Beaux-Arts de Dijon. La peinture est alors considérée comme un médium dépassé mais Yan Pei-Ming trace sa voie à contre-courant, persistant dans la représentation d’immenses portraits. Il s’impose par la force de sa peinture énergique et sensible tout à la fois. Il y a dans la manière d’être et de peindre de Yan Pei-Ming bien des points communs avec Courbet, un geste large et sûr, une bataille livrée sur de grands formats et toujours une densité émotionnelle que l’artiste sait cacher sous son apparence sereine et joyeuse.

Commissariat :

Henri Loyrette / Frédérique Thomas-Maurin

Les auteurs ayant participé à l'ouvrages

  • Thomas Schlesser
    • Plonger dans la chaire du monde
  • Frédérique Thomas-Maurin
    • L'atelier de Gustave Courbet à Ornans, son histoire
  • Henri Loyrette
    • Yan Pei Ming, de Shanghai à Ornans, entretien avec Henri Loyrette

Commentaire

Le peintre franco-chinois Yan Pei-Ming (né en 1960 à Shanghagi, vit et travaille à Dijon depuis le début des années 1980) est célèbre pour ses imposants portraits quasi monochromes, peints à grands coups de brosse, souvent saturés de noir, de blanc, de gris, parfois de rouge, alliant la tradition occidentale du portrait aux références culturelles chinoises. Les plus connus représentent Mao Zedong, Bruce Lee et Barack Obama. Sa galerie de personnages comprend également son propre père, ainsi qu’une série d’autoportraits.
Sa participation remarquée à la Biennale de Venise en 2003 l’a consacré sur la scène internationale. Six ans après, le Louvre l’accueillait pour une confrontation avec La Joconde déclinée dans une suite de tableaux intitulée Les Funérailles de Monna Lisa.

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