1819 : Gustave Courbet nait à Ornans le 10 juin dans une famille de propriétaires terriens.
1831 – 1838 : Entre au Petit Séminaire d’Ornans, où il suit les cours de Claude-Antoine Beau, un ancien élève du peintre Regnault. Ce dernier très novateur pour l’époque emmène ses élèves peindre sur le motif en pleine nature.
Il entre au Collège royal de Besançon et suit les cours du peintre Flajoulot (1774-1840). Ses premiers paysages datent de cette période.
1839 : Part à Paris pour faire son droit mais en réalité, il s’inscrit dans l’atelier de Steuben (1788-1856) puis entre à l’académie Suisse où il peint d’après le modèle vivant.
Premières copies au Louvre et au Musée du Luxembourg.
Partage dès lors son temps entre Paris et Ornans.
1841 : Découvre la Normandie (Rouen, Le Havre, Dieppe) en compagnie de son ami d’enfance Urbain Cuenot.
1844 : Fréquente l’atelier du peintre Auguste Hesse. Sa première œuvre est admise au Salon : Portrait de l’auteur dit Courbet au chien noir.
1845 : écrit à ses parents : « Il faut que dans cinq j’ai un nom dans Paris ». Il fréquente la Brasserie Andler et la Bohème artistique, se lie d’amitié avec Champfleury et Baudelaire.
1846-1847 : Voyage en Belgique puis en Hollande, il visite les musées d’Amsterdam et de La Haye et découvre les maitres flamands qui le marque profondément. Il rencontre Pierre-Joseph Proudhon.
1848 : Il participe pacifiquement aux journées révolutionnaires de 1848 avec ses amis Promayet, Baudelaire, Toubin et Champfleury.
1849 : Au Salon, il présente 11 œuvres dont Une Après-dinée à Ornans qui reçoit une seconde médaille du jury et est acheté par l’Etat pour être présentée au Musée de Lille. Il peint Les Casseurs de pierre, œuvre aujourd’hui disparue.
1850 : présente 9 toiles au Salon dont Un Enterrement à Ornans, un tableau manifeste pour lequel les ornanais viennent poser dans son atelier. Scandale et étonnement car pour la première fois un sujet de la vie quotidienne est peint au format de la peinture religieuse, historique et mythologique.
1852 ; Peint Les Demoiselles de village acheté par le Duc de Morny avant même leur présentation au Salon.
1853-1854 : Son tableau Les Baigneuses suscite un scandale au Salon mais sont achetées par Alfred Bruyas qui deviendra son mécène. Séjour à Montpellier. Peint La Rencontre et ses premiers paysages de Méditerranée.
1855 : Il se fait bâtir à ses frais un bâtiment nommé « Pavillon du Réalisme » où il présente son Œuvre à eux pas de l’Exposition universelle de Paris. Il y présente L’Atelier du peintre. A partir de 1855, le thème paysage est largement développé dans son œuvre avec certains sites caractéristiques comme Le Puits noir. 1856 : Il peint Les demoiselles des bords de Seine qui scandalise l’opinion publique.
1857 : Second séjour à Montpellier chez Bruyas. 1858 : séjourne en Belgique et en Allemagne où il participe à des chasses. 62 1859 : Séjour en Normandie. Grande fête du Réalise dans son atelier. 1860 : Rencontre avec Castagnary, un de ses plus fidèles défenseurs. Se fait construire un atelier à Ornans. Rencontre Jean-Paul Mazaroz, ébéniste et collectionneur à l’Exposition universelle de Besançon.
1861 : Allocution de Courbet au Congrès d’Anvers où il expose ses théories sur l’Art, ouvre un atelier éphémère, rue Notre Dame des Champs. S’adonne à la sculpture : Le pêcheur de chavots.
1862-1863 : Séjour en Saintonge chez Etienne Baudry, mécène et collectionneur. Peint avec Corot. Peint le tableau qui fit scandale et qui fut refusé au Salon : Le Retour de la conférence. Collaboration à l’ouvrage de Proudhon Du principe de l’art.
1864 : Séries de sources de la Loue.
1865 : A l’automne, il séjour à Trouville où il fréquente la haute société et où il fait la connaissance de Jo Hiffernan, compagne et modèle de Whistler dont il réalise plusieurs portraits.
1866 : Hôte du Comte de Choiseul, nouveau séjour en Normandie où il peint en compagnie de Boudin et de Monet en particulier des marines. Il peint L’Origine du monde pour le diplomate turc Khalil Bey.
1867 : Succès au Salon avec La Femme au perroquet et La Remise de chevreuil. Construction d’un second pavillon personnel en marge de l’Exposition universelle de Paris où il présente ses œuvres.
1868 : Séjour en Normandie (Le Havre, Etretat). Exposition de 13 œuvres à Gand en particulier Le Retour de la conférence.
1869 : Séjour à Etretat puis à Munich où il exécute des copies d’après Rembrandt, Hals, Velasquez ainsi que l’œuvre La Dame de Munich. Louis II de Bavière le nomme chevalier de l’ordre de Saint Michel.
1870 : Refus de la Légion d’honneur. Déclaration de guerre entre la France e la Prusse, Défaite de Sedan/ Le 4 septembre, la République est proclamée, Courbet devient président de la « Commission artistique préposée à la conservation des musées nationaux et objets d’art. » Courbet propose qu’on veuille bien l’autoriser à déboulonner la colonne Vendôme, symbole de l’Empire.
1871 : loge chez Adèle Girard. Il est élu Conseiller municipal du 6e arrondissent. Un décret de la Commune décide d’abattre la colonne Vendôme alors que Courbet n’est pas encore engagé et qu’il préconisait seulement de la déplacer. S’engage dans la Commune de Paris, est élu président de la Fédération des artistes de Paris Condamné à 6 mois de prison pour ses engagements pendant la Commune, peint des natures mortes, puis admis à la maison de santé du Docteur Duval à Neuilly.
1872 : opéré des hémorroïdes par le chirurgien Nélaton. Retour à son atelier, constate le vol de ses tableaux. Départ pour la Franche-Comté. Pour couvrir l’affluence des commandes, il crée un atelier de collaboration avec Cherubino Pata, Marcel Ordinaire, Rapin.
1873 MacMahon, Président de la République décide la réédification de la colonne Vendôme aux frais de Gustave Courbet. Saisie de ses biens. Exil en Suisse.
1874 : S’installe définitivement à La Tour-de-Peilz à côté de Vevey.
1875 : Sculpte le buste d’Helvetia ou La Liberté qu’il offre à la Municipalité de La Tour-de-Peilz.
1877 : Par jugement définitif, il est condamné aux frais de reconstruction de la colonne Vendôme, 323 091,68 francs. Décès de l’artiste le 31 décembre des suites de son hydropisie avant d’avoir payé la première traite du remboursement, sa dépouille ne reviendra à Ornans qu’en 1919