Aujourd’hui nous poursuivons notre feuilleton sur l’Origine du monde en publiant des extraits d’un article intitulé « une œuvre victime des paparazzi » par Gisèle Blanchard.

(…) comment s’est transmise la rumeur qu’il existait un tableau représentant ce que son dernier propriétaire privé a appelé l’origine du monde puisque, jusqu’en 1988, date de son exposition publique aux Etats Unis, seuls quelques initiés avaient pu le contempler?(…)

(…)le caractère osé du thème est aussi excitant que le secret qui l’entoure : les conditions sont réunies pour que soit prise une photographie volée afin de livrer ce tableau à la connaissance du plus grand nombre(…)

(…) La première photographie connue est reproduite en 1931 dans un livre publié à Munich (…) sous le nom de Weiblicher Rumpf – Torse de femme et non pas origine du monde.

(…) Bien qu’en noir et blanc il est indéniable qu’il s’agit du tableau connu désormais au musée d’ Orsay (…)

(…)Il se trouve qu’une photographie bien différente survient en 1967, illustrant le livre de gérard Zwang intitulé le sexe de la femme.

(…) Il est probable que cette photographie très utilisée dans la littérature érotique des années 60 passe ,de ce fait pour être celle du tableau original . Il semble que c’est encore elle qui figure dans le catalogue de l’exposition Duchamp conçue par Jean Clair pour l’ouverture du centre Pompidou en 1977, avec un commentaire bien éloigné de ce qu’on sait désormais puisqu’on peut lire à la page 54 qu’il s’agit  » d’un petit tableau de Courbet intitulé l ‘origine du monde aujourd’hui conservé au musée de Budapest. »

(…)Qui a peint cette copie photographiée aux alentours de 1967? a la demande de qui et pour quel usage cette copie a-t-elle été faite? pour quel plaisir de la mystification?

Pour en savoir plus sur cette étonnante affaire de copistes- sinon de faussaires – et pour comparer vous même les photographies au tableau original , reportez vous au bulletin hors série publié en mai 2014 par l’Institut Courbet.