Gustave Courbet et les mythes de l'Humanité

Dans le prolongement de l’exposition « Le Retour de la conférence, un tableau disparu » présentée actuellement au Musée Courbet, nous vous recommandons vivement la lecture de l’important travail de recherche de l’historien Yves Messmer au sujet de « Gustave Courbet et les mythes de l’Humanité »

Nous vous livrons ci-après le descriptif des recherches en cours et la présentation du thème par son auteur. L’intégralité du texte est à consulter sur :

www.mythistoria.org

http://www.mythistoria.org/courbet-le-chien-le-checircne-et-le-raisin.html

http://www.mythistoria.org/courbet-la-laquofemmeraquo-au-laquopays-des-baumesraquo.html

« Ce qui nous a incité à rapprocher les thèmes développés dans sa peinture par Gustave Courbet des « Mythologies » non seulement antiques, mais aussi chrétiennes, c’est un opuscule d’une dizaine de pages, un « programme » d’études publié par le « Petit Séminaire d’Ornans » pour l’année 1831, que nous avons prêté au Musée Courbet, où sont cités, pour toutes les classes de la septième aux « humanités », bon nombre d’auteurs anciens, grecs, latins, historiens, fabulistes, mythographes, etc., mais aussi les évangélistes dans leur langue d’origine. A charge pour les élèves qui sont inscrits nommément de les traduire, de les analyser, voire de les réciter. Dans les listes des séminaristes apparaissent plusieurs noms, qui mériteraient d’être étudiés et replacés dans l’Espace –Temps de Gustave Courbet par les historiens, dont celui (à gauche, ci-dessous), page deux, pour la « classe de septième », d’un certain Maximin Buchon, domicilié à Vuillafans ! Toutefois, il est un passage très important, à la page six, qui nous dévoile un aspect inattendu, voire caché de l’adolescent Courbet : si l’on suit les directives de cet opuscule, le futur peintre a étudié, a appris comme base de formation à partir de la classe de quatrième, la « Mythologie » avec un grand « M » : « Utilité de la connaissance de la Mythologie, origine de l’idolâtrie, cause de sa propagation, détails sur la Mythologie égyptienne, grecque, romaine, etc. » ​Le peintre a donc été imprégné dans sa jeunesse, en son pays natal, au Petit Séminaire d’Ornans, dans cette si belle Vallée de la Loue (Doubs), grâce en plus à des professeurs – enseignants, « Initiateurs » de tous les « Arts des Neuf Muses » si bien représentés sur le logo de l’opuscule (dont la « Peinture » ci-dessous !), et d’une Formation aux idées sociales avancées, par la « Connaissance » et l’analyse des « Mythes » essentiels de l’Humanité !

Dans une première partie, nous étudierons les liens et rapprochements que Gustave Courbet a pu établir, dans sa peinture, avec les « Mythologies » et les « Symboles Ésotériques » qui, par touches discrètes, les accompagnaient ou les suscitaient, « Mythologies » des plus antiques ou religieuses aux plus « Réalistes » évoquées par « le Chien, le Chêne et le Raisin »,

et, en deuxième partie, avec celles suggérées par le « Paysage Féminin » tout d’abord et « Animalier » ensuite, qu’il a si bien intégrés en son « Pays des Baumes », des « Vignes », des « Forêts de Chênes » et « Terres Profondes », et bien « au -Delà ».  » Yves Messmer