Depuis le 29 novembre 2019, vous pouvez découvrir à la Ferme de Flagey en partenariat avec l’Institut Gustave Courbet l’exposition « Je fais comme la lumière », elle est la présentation des travaux de Daniel Challe, photographe et Jean-Pierre Ferrini, écrivain, fruit de leur périple dans les pas de Gustave Courbet et en son pays.

@Daniel Challe 2018

« Nous avons voulu revisiter le pays de Courbet, en retrouver les ressemblances et réfléchir les différences qui désormais nous en séparent. L’instrument de mesure est une chambre photographique. Pendant que l’un photographiait avec cette « chambre », l’autre écrivait et l’accompagnait, le guidait en Franche-Comté dans une région qui est sa région natale. Ces photographies donc, qui riment avec la naissance de Courbet en 1819, rythment durant quatre saisons notre périple. En arpentant les paysages de la vallée de la Loue dans les environs d’Ornans que la peinture de Courbet éclaire « comme la lumière », nous avons voulu également revisiter l’esprit qui animait le réalisme, essayer de le traduire à partir de notre propre inquiétude, tant du point de vue de la photographie que de celui de l’écriture. En fait, presque un manifeste. »
Jean-Pierre Ferrini et Daniel Challe

@Daniel Challe 2019

L’Institut Gustave Courbet a souhaité consacrer son bulletin du bicentenaire (n°121) à la publication de ce travail à la fois photographique et d’écriture, les adhérents recevront prochainement son envoi. Le bulletin est également en vente à la Ferme de Flagey et fait office de catalogue de l’exposition.

Les auteurs

Daniel Challe est photographe. Il travaille en argentique avec une chambre photographique 4 x 5 inch. Son travail questionne la représentation du paysage et des hommes qui l’habitent dans une tradition documentaire. Arpenteur du paysage, il aime parcourir les routes et les chemins, longer les rivières, quadriller et ausculter le territoire. La marche est le ressort fondamental de sa pratique, de même que son goût pour la géographie, la poésie et l’histoire des lieux. Il est l’auteur de plusieurs livres de photographies. Il a publié notamment Keroman / Mécanique Générale (Diaphane éditions, 2019), une exploration documentaire du port de Lorient, Paysages de l’âme, Jean-Jacques Rousseau dans la nature (Diaphane éditions, 2012), une traversée des paysages de Jean-Jacques, ou un journal photographique (Le Cercle, éditions Filigranes, 2005), qui explore les paysages intimes de la montagne et du jardin. Son travail est représenté dans de nombreuses collections publiques dont le FNAC, le FRAC Rhône-Alpes, le FRAC Bretagne et de nombreuses artothèques en France. Il enseigne par ailleurs la photographie à l’Ecole européenne supérieure d’art de Bretagne à Lorient où il réside.

Jean-Pierre Ferrini est écrivain. Il a notamment publié en 2007 Bonjour monsieur Courbet (Gallimard, « L’un et l’autre »), ainsi que plusieurs études sur Courbet. Il est également l’auteur du film documentaire De nos jours à Pergaud que Jacques Tréfouël a réalisé en 2012 (France 3 / les films du lieu-dit) et a publié avec Françoise Maury le Carnet de guerre de Louis Pergaud (Mercure de France, 2011). Il est par ailleurs titulaire d’un doctorat de sémiologie du texte et de l’image, membre du conseil d’administration de l’Institut Gustave Courbet et a récemment publié Et in Arcadia ego (Le Temps qu’il fait, 2019), qui est une méditation sur la peinture de Nicolas Poussin. En 2012, il avait déjà écrit un texte pour accompagner le livre de photographies de Daniel Challe, Paysages de l’âme, Jean-Jacques Rousseau dans la nature, (Diaphane éditions). Son travail s’applique principalement à essayer d’explorer l’autobiographie d’un lieu ou sa « topographie littéraire ».