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Le Retour de la conférence, un tableau disparu – une exposition co-organisée par le Musée et l’Institut Courbet.

Pour la première fois depuis sa disparition, Le Retour de la conférence réapparaît, en agrandissement photo, dans ses dimensions d’origine (2,30 m x 3,30m)…montrant ainsi l’effet saisissant qu’elle a pu provoquer à l’époque.

Le Retour de la conférence exprime le caractère profondément républicain et anticlérical de Gustave Courbet qui a voulu « savoir » à travers cette œuvre « le degré de liberté que nous accorde notre temps ». L’artiste, qui jure « de ne jamais peindre, fût-ce grand comme la main, dans le seul but de plaire à quelqu’un ou de vendre », entend prouver avec ce tableau, comme il le clame lui-même, « la férocité de son indépendance et de son individualité ».

Qu’ils soient munis de pinceaux ou de stylos, de nombreux peintres et dessinateurs mettent leur art au service de leurs convictions. À travers Le Retour de la conférence, Gustave Courbet est un exemple notable des questions de satire, de censure et de liberté d’expression, toujours au cœur de l’actualité.
Courbet, tout comme ses défenseurs, perçoivent la dimension satirique ou parodique de sa peinture. Alors que l’opposition de l’artiste face au Second Empire est établie, l’épisode du tableau Le Retour de la conférence, en 1863, vient ajouter une dimension anticléricale au combat que mène alors le peintre contre les institutions. Représenter des curés ivres fait évidemment scandale !

L’exposition/dossier propose une déambulation artistique et chronologique retraçant pour la première fois en détails le parcours tumultueux et encore mystérieux de ce tableau qui aurait été acquis par un catholique exalté pour le détruire vers 1900, date où on en perd sa trace.

À travers près de 60 œuvres et documents jusqu’alors peu étudiés, issus principalement des collections et archives de l’Institut Coubet, l’exposition présente les préoccupations de Gustave Courbet sur le réalisme, la vérité, l’anticléricalisme, la liberté d’expression et l’emprise du pouvoir religieux sur l’État.

Nous avons souhaité mettre en valeur les 3 oeuvres sur bois achétées par l’Institut Gustave Courbet en 1999 et qui se trouvaient dans la maison du docteur Ordinaire à Maizières.

L’exposition permet également de comprendre l’importance de cette œuvre dans la carrière du peintre et l’impact qu’elle a pu avoir auprès de ses contemporains. Elle évoque aussi le milieu saintongeais que Gustave Courbet fréquente assidûment en 1862 et 1863 et où il réalise la toile.

La réception critique de l’œuvre (elle aurait même été refusée au Salon des refusés) et sa présentation au Salon de Gand en Belgique en 1868, concluent le propos.

Notre ambition également a été de montrer une thématique de territoire le lien qui unit cette oeuvre au site de Notre Dame du Chêne.

Une exposition inédite sur une œuvre «scandaleuse» de Gustave Courbet.

Au musée Courbet à Ornans, du 12 décembre 2015 au 18 avril 2016.

Entrée gratuite pour les adhérents de l’Institut Gustave Courbet sur présentation de leur carte à jour.

Lemot