Hivers comtois, hommage à Robert Fernier

Une quinzaine d’œuvres rassemblées par l’association Robert-Fernier, à la demande du Conseil général, rappellent que l’artiste était surnommé le Peintre de neige entre les deux Guerres.

Toute sa vie, Robert Fernier (1895-1977) a été fidèle à son Haut-Doubs natal, par-delà la parenthèse de 1949 à 1965 où il séjourne en Afrique du Nord, à Madagascar, aux Comores, en Polynésie… Fidèle au Sauget de sa mère, au val d’Usiers de son père, un modeste couple d’hôteliers installé à Pontarlier.
Il faut l’imaginer chaussant ses skis de fond, dans sa jeunesse,  pour une randonnée avec quelques-uns de ses amis suisses qui formeront autour de lui l’École de Sainte-Croix, accompagné de sa femme, Pauline, appelée affectueusement Bibi. Les spatules plantées dans la neige font office de chevalet ! Car Robert Fernier est un figuratif pur et dur qui œuvre sur le motif. Certes, comme Courbet, il prend des libertés avec le sujet, mais c’est pour être plus fidèle encore à son pays. Il travaille aussi à partir de photographies, à l’atelier, comme ce fut le cas pour Les conscrits des Fourgs, par exemple. Parmi la quinzaine d’œuvres rassemblées à Flagey sous le titre Hivers comtois, ses Skieurs (1930) retiennent particulièrement l’attention. Cette toile montre combien Robert Fernier est le peintre des mœurs de son époque. Il saisit l’air du temps, l’amitié, et la nature comme un écrin immuable.

Dans le cadre de cette exposition, trois conférences sont proposées : 

• Le 28 novembre à 15 h

« Robert Fernier et le Salon des Annonciades de 1924 à 1953 »

par Fanny CALLEY, historienne d’art

•  Le 5 décembre à 15 h

« Robert Fernier, mon père »

par Françoise BEDAT, fille de l’artiste

•  Le 12 décembre à 15 h

« Robert Fernier et ses amis—Approche de la peinture comtoise »

par Sarah BETITE, conservateur du Musée Municipal de Pontarlier.

 Ferme Courbet à Flagey

• Ouvert du mercredi au dimanche, de 14 heures à 18 heures.